A KISS WITHOUT LIPS

ANNA GAÏOTTI & VIERGE NOIR E 

 

POÉSIE, DANSE & MUSIQUE

 

 

« Une lune. Quoi d’autre qu’une lune. 

Il était venu le moment de trouver une place, un endroit. Je suis venue dans la basse vallée sans savoir, le lieu s’est imposé à moi parce qu’au-dessus le ciel n’avait pas de trace, la nuit il faisait un noir solide, les morts étaient avec les vivants. J’y ai laissé mes ouïes et mon coeur. 

C’était le moment donc la raison. Quel lieu donc s’impose en moi ? » 

 

À partir de ses recherches et de ses écrits réalisés dans la basse vallée de l’Omo en Éthiopie, Anna Gaïotti initie la création de A Kiss Without Lips (AKWL). Elle se saisit de ce qu’elle a vécu et observé au sein des territoires Hamar et Nyangatom et fait ethnologie par l’écriture d’une fiction. Elle étend la compréhension des corps aux enjeux politiques notamment ceux qui touchent à la présence et à la disparition de danses, véritables dialectes sonores et spirituels reliés aux écosystèmes bouleversés de ces peuples. Ses écrits rassemblent le caractère ordinaire et extraordinaire de la vie et de l’environnement, la mémoire de ce qu’elle traverse au quotidien, les cohabitations des mort·e·s, des vivant·e·s, des conflits et des monstres, les incarnations répétées et ritualisées par le corps vulnérable. 

 

De cette expérience émerge alors une réflexion sur la fracture d’une écologie locale dévastée par une culture patriarcale et une économie mondialiste univoque. AKWL tente de saisir l’espace-temps d’un voyage aux confins des frontières Kenyane et Sud- Soudanaise où, aujourd’hui, les terres et les êtres sont divisés, où les eaux et les peaux sont aspirées, où le corps se divise en son coeur. 

 

AKWL fait lieu et lien d’un témoignage d’une réalité crue transmise par la fiction, qui repose sur l’expérience du corps et des sens parmi les femmes, les hommes, les enfants, les filles qui se prostituent, avec la brousse, le fleuve Omo, les sorcières, les créatures nocturnes, les tracteurs, les armes, les pierres précieuses, les maladies. 

 

À travers l’archive et la mémoire de son corps, Anna Gaïotti, avec la complicité de vierge noir e et des interprètes, tentent de saisir la compréhension d’une autre réalité, celle-là qui ne cesse de copuler avec les croyances, les imaginations, les rêves et les bruits de fond, les gestes et les danses. 

 

 

 

CRÉATION À LA POP LES 19, 20 ET 21 NOVEMBRE 2021

Durée : 1h environ

 

 

Conception, texte et chorégraphie Anna Gaïotti 

Composition musicale vierge noir e 

Avec Nathalie Broizat, Clément De Boever, Silvia Di Rienzo, Léo Dupleix, Anna Gaïotti, Sigolène Valax

Assistant mise en scène Frédéric Hocké 

Création et régie lumière Estelle Gautier et Fanny Lacour 

 

Production LOVALOT 

Production et développement Barbara Coffy / Maison Trouble

Coproductions La Pop, La Soufflerie – Rezé, GMEM – Marseille, La Rose des Vents – Scène Nationale de Villeneuve d’Ascq, NEXT Arts Festival

Accueils Le Regard du Cygne, Performing Arts Forum, Halle aux Cuirs Théâtre de la Villette, Tanzhaus Zürich, La Ménagerie de Verre, CN D Centre national de la Danse, La Métive, Montévidéo Marseille, Grame

Remerciements à Laura Sellies

Création soutenue par la DRAC Île-de-France et la Ville de Malakoff 

 

ANNA GAÏOTTI

Anna Gaïotti est artiste chorégraphe danseuse et écrivaine. Son travail prend corps et relate dans ses expériences de vie et danse dans les mondes nocturnes (techno, prostitution) et plus récemment en Ethiopie. Issue de la performance, elle met en scène les corps par une écriture quelle se fabrique, où elle vise à confronter les choix et les non choix, les doutes et les normes, la fiction et la réalité dune identité personnelle ou commune.

Ces spectacles et sa pratique musicale des claquettes tendent à débrider la relation entre la musique et la danse, cherchant à modeler des écritures qui partent de lexpérience du corps sonore et dun environnement avant quelles ne se composent et se figent.

Chaque spectacle et performance sont un moyen de rencontrer la pensée des musique improvisée et expérimentale, et de mettre en corps son écriture.

Anna Gaïotti est également interprète pour Phia Ménard, Mark Tompkins, Tatiana Julien, et joue avec Jean-Luc Guionnet, Pascal Battus, Nina Garcia et vierge noir e.

Elle organise des évènements et workshops au Performing Arts Forum.

Sa poésie est publiée chez l’Echappée Belle.

 

VIERGE NOIR E

o Dupleix + Anna Gaïotti + Sigolène Valax

Iels sont une chimère musicale, un corps à trois têtes bruitistes qui sentremêle. Il.elles jouent des instruments amplifiés analogiques et numériques, et acoustiques, leur permettant de travailler sur un large spectre de laudible, entre minimalisme et harshnoise. Le rien et le surplus, le silence ou larrêt prennent une place importante. Lun et la masse, la fusion et la confusion font corps et musique. La grammaire de leurs gestes, de leurs actes, de leurs timbres, de leurs relations définit des formes finales de représentation.

 

LÉO DUPLEIX

Léo Dupleix a étudié le piano jazz au conservatoire de Bruxelles. Il fonde the unrevealed society, groupe de jazz qui obtient des récompenses dans plusieurs festivals (Ghent jazz, XL jazz.)… En 2014, il sinstalle à Tokyo, où il se consacre a limprovisation sonore, avec pour outil lordinateur et la programmation sur Max/ Msp, qui deviennent dès lors son outil principal de travail. Il joue de nombreux concerts/rencontres avec les musiciens de la scène des musiques expérimentales tokyoïte, européens et américains de passage dans larchipel ; et il créé des compositions électroniques inspirées du pays et de ses paysages sonore/intellectuel qui le marque profondément.

Depuis son retour a Paris en 2016, il collabore avec vierge noir e, Félicie Bazelaire, Bertrand Denzler, Lauri Hyvärinen, Francesco Pastacaldi, Pascal Battus, Taku Sugimoto… avec lesquels il poursuit un travail multiple aux enjeux musicaux et extra-musicaux (performance, lutheries sauvages, exploration des frontières entre composition et improvisation,…), et compose des musiques pour ensembles en France et au Japon.

Il sengage dans un travail de co-composition avec le compositeur/chercheur danois Simon Roy Christensen, avec qui il collabore sur le projet au long-court « precess ». Il compose les musiques des films de Rémi Allier : Zinneke (Locarno, Gent film festival), Les petites mains (césar du meilleur court métrage, prix pour la musique au festival dAlès et dAubagne, etc…).

 

SIGOLÈNE VALAX

Sigolène Valax est musicienne et artiste numérique. Elle a suivi la classe de composition électroacoustique de Christine Groult au conservatoire de Pantin (DEM). Elle est titulaire dun master spécialisé de lEnsci, Paris, en création et technologie contemporaine. Elle réalise des pièces électroacoustiques et radiophoniques, des créations sonores pour le spectacle vivant (Un qui veut Traverser, 2015) et propose des installations sonores interactives. Dans ses compositions, elle utilise les sonorités du réel, les machines analogiques, les sons graves de ses instruments. Elle explore les musiques expérimentales et improvisées avec vierge noir e, Mesce Basse, Elek Ember, Seuil Optique, Ensemble Electron, duo avec Marie Takahashi, Sophie Agnel, Eric Cordier. Les sonorités chaudes des synthétiseurs analogiques lui permettent de développer un langage organique et singulier qui évolue dans des espaces de fréquences, des textures, des vibrations électroniques tout en gardant lexpérience physique du son.

A lheure des pratiques post internet, elle crée des Onirochromes_photographies numériques générées à partir de fragments de rêves dimages collectées sur le web. La série «Infléchi» met en fiction une typologie de corps nus suspendus entre apparitions, disparitions et métamorphoses. Elle a organisé le festival Corpus dédié au corps et aux nouvelles technologies à Toulouse.

 

CLÉMENT DE BOEVER

Clément De Boever est acousticien, professeur de technique F.M. Alexander® et danseur. Il étudie les liens entre pratique somatique, danse et travail salarié, par lobservation de la relation corps – esprit, lexpérience de la présence à soi, de la relation à lautre, à lenvironnement et aux normes, et de louverture à linconnu que cette discipline permet. Après des études en acoustique et vibrations à luniversité du Mans, il travaille quelques temps dans le secteur automobile, chez Hutchinson, à Montargis, puis intègre le laboratoire de la RATP, à Paris. En parallèle, il se forme à la technique F.M. Alexander®. Diplômé professeur en 2017, il donne des cours individuels, des ateliers en entreprise et continue dexplorer, au quotidien et lors d’échanges, la richesse de cette technique d’éducation somatique. Il se forme également en danse et performance depuis 2013, en participant à de nombreux workshops.

 

SILVIA DI RIENZO

Silvia Di Rienzo a collaboré pendant plusieurs années avec les chorégraphes Laurence Rondoni et Mohammed Shafik, Richard R. Zachary, Anne Lopez et Valeria Apicella. De 2009 au 2014 elle est interprète pour la Compagnie N°8 dirigée par Alexandre Pavlata, compagnie de clown et théâtre (très) physique. Cest grâce à cette expérience quelle tombe amoureuse de lart vivant dans lespace public et en 2013 elle fonde avec Stefania Brannetti la Cie C&C Danse/Performance Rue/In Situ . Elle joue aussi pour la pièce Manque de Vincent Macaigne, et pour la performance un livre / une danse de TomEo Verges. Elle collabore avec la Cie I.D.A. de Mark Tompkins, la Cie In Between de Malena Beer et la Cie Yma de Orin Camus et Chloé Hernandez. Plus récemment elle glisse dans les univers de Anna Gaiotti, Éloïse Deschemin et Nathalie Broizat.

 

NATHALIE BROIZAT

Nathalie Broizat est actuellement interprète pour Marco Berrettini (iFeel3, My Soul is my Visa), Anna Gaïotti (Toutes ces filles couronnées de langues, film dirigé par les artistes plasticiennes Laura Sellies et Amélie Giacomini) et prochainement pour Caroline Breton (De Natura Rerum) et Anne Rebeschini (Absence). Elle dirige également la Compagnie Love Labo établie à Paris. En 2000, elle reçoit la bourse universitaire Fulbright pour étudier la chorégraphie à lInstitut Laban/Bartenieff de New York. Elle présente ses premières pièces dans des lieux mythiques tels que la Judson, Danspaceproject, la Dixon Place et le Wax à New York. A New York elle travaille pour la chorégraphe Mariangela Lopez. Puis, elle part vivre à Los Angeles pour travailler pendant plus de 6 ans avec Rachel Rosenthal, pionnière dans lart de la performance aux Etats-Unis. Elle joue dans des lieux tels que le Getty Center, le Moca (Museum of Contemporary Art), Redcat à Los Angeles et le Single File Festival de Chicago.