ÉCOUTER L’OMBRE

ANNE-JULIE ROLLET, ANNE-LAURE PIGACHE & CHRISTOPHE CARDOEN

 

[PERFORMANCE SONORE & VISUELLE]

 

JEUDI 15, VENDREDI 16 ET SAMEDI 17 DÉCEMBRE À 19H30

Durée : 45 minutes

 

 

La place de celui ou celle qui écoute est essentielle dans tout moment sonore. Mais comment s’implique-t-on subjectivement et sensiblement dans l’écoute ? Écouter l’Ombre s’intéresse à des sons qu’on ne range pas, à priori, du côté de la musique : les voix, leurs failles, leurs spécificités et les émotions sonores qu’elles transmettent. Un orchestre de 40 postes radios invite les spectateur·rice·s à une plongée immersive dans les sonorités et à un cheminement dans leur propre parcours d’écoute.

 

 

Écouter l’Ombre est une performance qui fait suite à l’installation Le Bord de la Bande, réalisée en 2018. Des « entendeur·se·s de voix », diagnostiqué·e·s le plus souvent comme schizophrènes par la psychiatrie, y parlent de cet audible intangible qu’ils·elles sont seul·e·s à percevoir et à pouvoir décrire. Ils·elles parlent de l’écoute, dans tous les sens du terme. 

 

Écouter l’Ombre se fabrique dans la rencontre plus profonde avec trois entendeur·se·s de voix et dans le frottement de ces voix avec les paroles de musicien·ne·s qui jouent avec des magnétophones, captent le réel, le transforment, le composent et parlent de leur attachement au sonore.

 

 

 

 

 

Interprétation Anne-Julie Rollet,  Anne-Laure Pigache et Christophe Cardoen, avec les voix de Michèle BokanowskiAlessandro BosettiSophie ClappierHugo Dury, Vanessa EvrardJérôme Noetinger, Myriam Pruvot et Carole Rieussec

Composition musicale & scénographie Anne-Julie Rollet et Anne-Laure Pigache

Dispositif lumière & scénographie Christophe Cardoen 

Réalisation en informatique musicale Etienne Démoulin

Accompagnement à l’écriture Daniel Deshays et Mathias Forge

Chargée de production Amandine Banal

 

Production Les Harmoniques du Néon

Coproductions La Pop, La Muse en Circuit – CNCM, gmem-CNCM-marseille, 3 bis f, GRAME – CNCM, Athénor scène nomade – CNCM, Musique d’Aujourd’hui à Clermont / Festival Musiques démesurées

Soutiens DRAC Auvergne Rhône-Alpes, Région Auvergne Rhône-Alpes, Département de l’Isère, Ville de Grenoble, Adami, CNM (sous réserve), Spedidam (sous réserve), Aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes

Accueil en résidence Théâtre des Peupliers, GRAME – CNCM, Athénor scène nomade – CNCM, L’Atelier-Studio Euphonia – Radio Grenouille, 3 bis f, gmem-CNCM-marseille, Atelier Arts Sciences – Théâtre Hexagone SN Arts Sciences, La Muse en Circuit – CNCM, Musique d’Aujourd’hui à Clermont / Festival Musiques démesurées, La Pop

 

Anne-Julie Rollet et Anne-Laure Pigache, artistes associées au sein des Harmoniques du Néon, créent des œuvres de musique électroacoustique et de poésie sonore considérant la parole comme lieu d’interaction entre l’intime et le social, le langage comme évènement sonore et musical. Elles mettent en scène la distorsion du langage et de l’écoute avec un intérêt pour le « frottement avec le réel » et développent des projets aux formes éclectiques dont la ligne artistique porte une attention particulière aux contextes de créations et de diffusion.

 

ANNE-JULIE ROLLET compose et improvise de la musique électroacoustique.

Elle s’intéresse particulièrement aux sonorités radiophoniques et la voix des autres qu’elle explore et manipule, entre autres, à l’aide d’un émetteur et de plusieurs postes radios aux couleurs sonores hétérogènes. Son dispositif de jeu mêle outils analogiques et numériques.

 

Œuvrant dans le champ de la poésie sonore, à la croisée du théâtre et de la musique expérimentale, ANNE-LAURE PIGACHE s’intéresse particulièrement à l’état d’improvisation et à la qualité de présence que cet état donne aux performeur·se·s. Vocaliste, elle explore plus particulièrement la musicalité du langage qu’elle aime tordre et inverser. Elle s’intéresse à la parole quotidienne comme lieu poétique.

 

CHRISTOPHE CARDOEN

Christophe Cardoen réalise et présente des installations ; utilise des lumières, des mouvements, des sons ; fabrique des appareils, des éclairages, des objets, des espaces. Lors de performances, il joue de la lumière avec des musicien·ne·s et des cinéastes, des acteur·rice·s, des danseur·se·s, pratiquant l’improvisation.

Il utilise la lumière et l’ombre comme une matière en soit. En associant des dispositifs électromécaniques, des obturateurs ou des surfaces réfléchissantes à des sources lumineuses, il provoque des variations de rythmes, des scansions de lumières vives dans le noir profond et éprouve nos perceptions, visuelles, du temps et des lieux.