FESTIVAL (RE)MIX

Protest Songs, musiques de résistance !

 

9 performances pluridisciplinaires inspirées par 4 musiques

 

21 SEPTEMBRE > 12 OCTOBRE 2024

CHAQUE SAMEDI À 17H

 

 

Des artistes de toutes disciplines s’inspirent de quatre musiques, de différents genres et époques, ayant comme point commun de contester l’ordre établi, de résister face aux différentes formes de domination, qu’elles soient sociales, religieuses, politiques ou économiques. 

 

La Pop et son artiste associée Élise Dabrowski invitent neuf équipes artistiques à s’en inspirer pour proposer un geste artistique fugace et inédit, élaboré au cours de l’été, qui donne à voir, entendre et ressentir le pouvoir d’émancipation qu’offre la musique.

 

Chaque samedi, deux à trois performances inspirées par une même œuvre musicale sont proposées.

 

 

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(RE)MIX #1 : Ethel Smyth, The March of the Women (1910)

 

Composé pour soutenir le mouvement des suffragettes, The March of the Women peut être aujourd’hui considéré comme le tout premier hymne féministe de l’histoire de la musique. La ferveur des femmes qui le chantaient pour se libérer du régime patriarcal amena Ethel Smyth à être emprisonnée après avoir brisé les vitres du domicile du secrétaire d’État aux colonies…

 

#1 Groupe Chiendent 

Nadège Cathelineau, autrice et performeuse ; Cyril Leclerc, artiste visuel ; ella sombre, artiste sonore ; Elizabeth Saint-Jalmes, plasticienne ; Julien Frégé, documentaliste 

Le Groupe Chiendent célèbre une parole féministe et résistante et affirme, par un dispositif plastique et sonore, une poésie qui fait le choix d’être politique.

 

#2 Collectif Les Idoles

Chandra Grangean et Lise Messina, danseuses et chorégraphes ; Martin Malatray Ravit, compositeur

Entre le silence et le fracas, le collectif Les Idoles explore un processus express de quatre jours pour imaginer une création éphémère inspirée par l’hymne féministe d’Ethel Smyth. 

 

 
Samedi 21 septembre à 17h

À partir de 15 ans (nudité)

 

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(RE)MIX #2 : Luigi Nono, La Fabbrica Illuminata (1964)

 

Dénonçant les conditions de travail inhumaines des ouvrier·ère·s italienien·ne·s, la création de La Fabbrica Illuminata fut censurée par la radio nationale en raison de sa charge politique. Destinée à être jouée dans les usines, cette pièce de théâtre sonore est un cri de protestation contre une industrialisation à marche forcée.

 

#1 Antoine Alcaraz, Romain Arnette et Eloi Pétillon

Étudiants en composition électroacoustique du Pôle supérieur d’enseignement artistique Paris – Boulogne-Billancourt, marrainés par Élise Dabrowski

En hommage à l’esthétique industrielle et à l’engagement social de Luigi Nono, cette performance sonore explore les nouvelles réalités de la précarité, de l’aliénation numérique et de l’atomisation sociale.

 

#2 Élise Dabrowski

Compositrice et musicienne

Seule avec sa contrebasse et sa voix, Élise Dabrowski nous dévoile quelques fragments du drame industriel et social d’un grand groupe français de l’habillement, thème central de sa future création, Tomber Sans Bruit. Contrebasse, mots des salarié·e·s et des dirigeant·e·s feront entendre les échos de cette chute annoncée.

 

#3 Emma Kerssenbrock et Hélène Cottet

Artiste sonore et performeur·euse | artiste peintre et musicien·ne

Accompagné·e d’Hélène Cottet à la voix et à la vielle à roue, Emma Kerssenbrock explore la notion de trouble à l’ordre public, particulièrement lorsque l’on nait femme. En mixant chants médiévaux et contemporains, musique populaire et noise, iel interroge les possibles pour se réapproprier le sexe qui lui a été affublé. 

 

 

Samedi 28 septembre à 17h

À partir de 15 ans (nudité) – lumières stroboscopiques

 

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(RE)MIX #3 : Fela Kuti, Beasts of No Nation (1989)

 

Dans cette musique composée après avoir purgé une peine de 5 ans de prison, Fela Kuti chante la folie d’un pouvoir autoritaire conduisant à la corruption des juges, à la brutalité policière, à l’oppression de l’armée. Il y dénonce également la connivence des États-Unis avec le régime de l’apartheid et l’absence de démocratie au sein des Nations Unies… 

 

#1 Ludmilla Dabo et Louis Jeffroy

Comédienne, metteuse en scène et chanteuse | batteur multi-instrumentiste

Un prêcheur, un pêcheur, chez Fela Kuti l’un ne va pas sans l’autre. Le temps d’un (Re)Mix, célébrons le pêcheur-prêcheur et son morceau militant. Peut-être qu’une femme de Fela s’emparera du lead. Peut-être qu’elle nous fera vivre, dans une cérémonie aussi nuptiale que militante, la mémoire de ce morceau mythique pour en extraire ses propres sentiments et sensations.

 

#2 Betty Tchomanga

Chorégraphe et danseuse

« Ce qui me touche le plus dans la musique ou dans la danse c’est cette chose un peu mystérieuse qu’on appelle le groove. Ce groove passe souvent pour moi par la musicalité de la basse. Le groove c’est aussi quelque chose de très singulier, personnel qui touche à l’intime. C’est par ce chemin que j’entrerai en communication avec le morceau de Fela Kuti et que je tisserai des fils entre intime et politique. »

 

 

Samedi 5 octobre à 17h

 

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(RE)MIX #4Beyoncé, Run the World (Girls) (2011)

 

Diffusée en catimini, Run the World (Girls) est une chanson au rythme martial exaltant la puissance, l’autorité, l’indépendance, l’intelligence et la capacité des femmes à s’épauler : un manifeste féministe réclamant la disparition du patriarcat. 

 

#1 Pauline Tremblay

Danseuse et chorégraphe

L’analyse du clip de Queen B sera l’occasion pour Pauline Tremblay de revisiter sa propre trajectoire de féministe en tant que femme née dans les années 80 : de la devise « si tu sors comme ça il va t’arriver des bricoles », en passant par les Spice Girls, le punk, le féminisme universitaire, le mâle gaze, ou l’ouvrage Devenir chienne de Itziar Ziga… Une performance féministe pop qui n’en sera pas moins punk. 

 

#2 Fanny Meteier et Shirley Soa

Musicienne tubiste | chanteuse et danseuse

« Who run the world ? Vaste question, chères girls et autres protest singers. Mais aussi plein d’autres sujets brûlants, que nous allons tenter de cerner ensemble. Heureusement, Queen B l’omnisciente est là pour apporter ses réponses. Si si, elle sera là je vous assure. On n’allait tout de même pas demander à quelqu’un d’autre… »

 

 

Samedi 12 octobre à 17h

 

 

 

Nouveau : La Pop met en place une billetterie responsable ! Chacun·e est libre de choisir son tarif, selon ses possibilités : 

5 €, 10 € ou 15 €

 

Le festival (Re)Mix est gratuit sur réservation pour les adhérent·e·s à la carte La Pop, les détenteur·rice·s d’un Pass Culture 19e et les moins de 18 ans