SONG OFFERINGS

MADELEINE FOURNIER – chorégraphe

Interprète et chorégraphe, Madeleine Fournier s’est formée à la danse au CNR de Paris et au CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Depuis 2007, elle a collaboré avec de nombreux chorégraphes et artistes visuels en France, en Allemagne, en Belgique et au Portugal dont Odile Duboc, Emmanuelle Huynh, Fabrice Lambert, Sara Manente, Boris Achour, Fanny de Chaillé et Philippe Ramette, Loïc Touzé, Jocelyn Cottencin, Rémy Héritier, David Marques, Léa Drouet et Andrea Baglione. Entre 2008 et 2016 elle a collaboré avec Jonas Chéreau dans un travail de recherche chorégraphique. Ensemble, ils ont créé une série de pièces : Les interprètes ne sont pas à la hauteur, Sexe symbole (pour approfondir le sens du terme), Sous-titre et Partout. Ils sont aussi à l’origine d’un film 306 Manonréalisé par Tamara Seilman.

En 2017, elle fonde sa compagnie ODETTA et crée l’année suivante le solo Labourer présenté en France, en Belgique, en Suisse et en Autriche. Toujours en 2018, elle crée une forme à la fois chantée et dansée en collaboration avec Catherine Hershey intitulée Catherine und Madeleine : Zwei Palmitos. Cette forme se joue dans divers contextes plus ou moins alternatifs.

En 2019, elle créé Ce Jardin dans le cadre du programme Vive le Sujet ! de la SACD au Festival d’Avignon, conçu et interprété en collaboration avec Ina Mihalache, connue pour sa chaine YouTube Solangeteparle.

En 2021, elle créé La Chaleur, une comédie musicale expérimentale pour cinq interprètes à partir de chants en chœur de Henry Purcell. Elle réalise parallèlement à cette pièce un film en collaboration avec Andrea Baglione Ce qui est en haut est comme ce qui en bas. Son travail se développe en lien étroit avec la musique expérimentale, le chant, la danse, la performance et le végétal, ce qui l’invite à collaborer avec des artistes de différentes disciplines (musicien·ne·s, chanteur·se·s, danseur·se·s, paysagistes, artistes visuels…).  Elle aime observer comment le contexte : le jardin, le théâtre, la salle de concert, la galerie, le cinéma, et les codes qui y sont associés agissent et font résonner autrement la forme performative.

LISA GUEZ – metteuse en scène

Née en 1988, Lisa Guez a une formation de praticienne et de théoricienne du théâtre. Ancienne étudiante en arts de l’École Normale Supérieure après une classe préparatoire option théâtre, elle crée à 20 ans avec Baptiste Dezerces, sa première mise en scène, La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès. Cette pièce se joue au Festival Nanterre sur Scène, à l’Ecole Normale Supérieure et au Théâtre du Seuil à Chartres en 2011. Ils fondent alors Juste avant la Compagnie.

Elle monte ensuite plusieurs spectacles avec les membres de plus en plus nombreux de Juste avant la Compagnie : Macbeth, joué au festival Théâtre en Liberté et prix Nanterre-sur-scène en 2014 et repris en 2016 au Théâtre du Nord (sortie de résidence), au Séminaire des Barbelés (ancien camp de prisonniers allemand près de Chartres), puis à Mains d’Oeuvre ; Les Reines de Normand Chaurette en 2015 ; Mon corps est trop petit pour ce monde, issu d’un workshop qu’elle dirige au Théâtre de l’Aquarium (direction François Rancillac) en 2017 ; Les femmes de Barbe Bleue, création originale qu’elle dirige et dont le texte parait à la Librairie Théâtrale en 2017, puis est republié dans une nouvelle version en 2020. Ce spectacle rencontre un fort succès au Lavoir Moderne Parisien. Il est sélectionné au Festival Impatience en décembre 2019 où il remporte le prix des lycéens et le prix du jury.

Elle travaille actuellement à l’élaboration d’un spectacle, Celui qui s’en alla, autour des notions d’emprises et d’handicap émotionnel. En 2022, elle crée On ne sera jamais Alceste à partir des cours de Louis Jouvet au Studio de la Comédie Française. Entre 2014 et 2020, elle assiste régulièrement des metteur·se·s en scène renommé·e·s : Michael Thalheimer, en 2014, pour la mise en scène de La Mission de Heiner Müller (Théâtre National de La Colline) ; Lazare et la Compagnie Vita Nova, en 2019, sur l’écriture du scénario de Je m’appelle Ismaël (dont le versant théâtral est créé au TNS en 2019), Anne Laure Liégeois pour Fables, présenté au musée Guimet pour la nuit des musée 2019. En 2020-21, elle collabore en mise en scène et dramaturgie avec Julie Berès sur sa nouvelle création La Tendresse. Universitaire, elle rédige une thèse sur les mises en scène de la Terreur révolutionnaire sous la direction de Martial Poirson, et publie de nombreux articles sur les créations contemporaines mettant en scène la Révolution française (Revue Histoire du Théâtre, Revue Europe, Editions études théâtrales.) Elle se consacre à un recueil d’entretiens des acteurs de l’équipe de Ça ira (1) Fin de Louis de Joël Pommerat.

Elle enseigne l’esthétique et la pratique théâtrale en 2016 et 2018 en licence arts du spectacle à l’Université de Lille-3, et donne également des cours d’écriture dramatique. Elle donne régulièrement des workshops ou ateliers autour de ses créations. Elle commence en 2017 des interventions théâtrales auprès d’adolescent·e·s et de jeunes adultes au centre psychiatrique Jacques Arnaud.

CLIO SIMON – vidéaste

Œuvrant dans les champs du cinéma et de l’art contemporain, Clio Simon, née en 1984, s’intéresse tout particulièrement aux relations que l’image entretient avec le langage et le silence. Elle travaille cette matière qu’est le réel à la recherche d’une énergie politique, sans négliger les nécessaires échappés vers les fictions et les imaginaires. Elle développe l’idée selon laquelle les hommes non seulement vivent en société mais fabriquent constamment de la société pour vivre. Imaginaire et réel se retrouvent intrinsèquement liés pour interroger les fondements de nos sociétés. Artiste associée au CRP/ pour la Saison 2019/2020, elle est aujourd’hui artiste associée à La malterie. Clio Simon poursuit ses collaborations avec le Fresnoy (diplômée en 2015), l’Ircam/Centre-Pompidou, Heure Exquise ! l’EHESS (École des Hautes Etudes en Sciences Sociales) de Paris, et l’Université Paris-Nanterre où elle mène des recherches exigeantes avec des anthropologues, philosophes, historiens du droit et compositeurs. Elle est autrice, entre autres, des réalisations Is it a true story telling ? (Prix Tënk), Camanchaca (Festival du Nouveau Cinéma de Montréal), La Ñaña (Hors Pistes/Centre Pompidou), Le bruissement de la parole (Galerie Maubert). Ses réalisations sont distribuées par Heure Exquise et le Studio national d’art contemporain du Fresnoy.