Ma voix n’est pas la tienne mais elle résonne pareil.
Il y a quelques années paraissaient, dans la revue The Journal of neuroscience, les résultats passionnants d’une étude menée par deux équipes de recherche françaises, sur les zones du cerveau qui réagissent à la « petite voix intérieure ». Pas la fameuse voix mystique entendue par Jeanne d’Arc, mais notre voix intime. Celle que vous entendez peut-être en ce moment même en lisant ces lignes, celle qui accapare parfois notre vie quotidienne lorsqu’elle se met à commenter nos faits et gestes, ceux des autres, et qui se greffe aussi sur nos pensées. Cette voix qui prend la forme, dans les albums de Tintin, d’un ange et un diablotin en désaccord au-dessus de la tête de Milou ou du Capitaine Haddock.
Or cette voix intime est un souffle, une onde permanente d’inspiration pour les artistes : sa transposition formelle la plus immédiate étant peut-être le monologue. Lorsqu’il est réussi, ce récit transforme comme par magie, comme le ferait un alchimiste, de l’intime en universel, ou à tout le moins, du « je » en du commun.
C’est ce que nous découvrirons ce printemps dans la cale de la péniche La Pop à travers des créations diverses, cinq Pop Conf’ et une installation sonore !